Curiosités et Héritage du Passé

Le site du Chastel (castellum)
Le site du Chastel domine le Village. La chapelle du XIIe et XIIIe siècle, avec son clocher du XVIe, est entourée du cimetière de la commune.- Site archéologique unique avec des tombes rupestres anthropomorphes du Haut Moyen Age, dominée par un ossuaire à forme pyramidale et une chapelle du XIIe et XIIIe..

L’Eglise du Chastel
A l’intérieur de la chapelle, une vierge à l’oiseau du XIVe siècle en marbre de Nonette tient sur le bras droit l’Enfant Jésus qui caresse, de son pied la tête de l’oiseau, une paperolle, une litre funériaire…
Dans la chapelle nord, construite au XIVe siècle, une fresque montre le Seigneur de Saint-Floret, Jehan de Bellenave, présentant son épouse et ses enfants à la Vierge et à l’Enfant Jésus par l’intermédiaire de Saint-Jean Baptiste.
D’autres merveilles peuvent être contemplées à l’intérieur de l’Eglise (les peintures des mûrs, une litre funéraire, une paperolle, un autel 17e, style gothique flamboyant, œuvre des compagnons).

Reliquaire Paperolle
Cette paperolle n’est pas en très bon état général mais est d’une exceptionnelle qualité de par la finesse des décors et de la dorure. A signaler : quelques cassures et manques par endroits,
La Paperolle est une technique artisanale qui consiste à enrouler d’étroites bandes de papier pour créer des formes et des motifs ornementaux divers. La paperolle est une technique très ancienne qu’on utilisait au Moyen Âge, dans les églises pauvres, pour imiter les décorations en filigrane d’or ou d’argent. Les réalisations étaient souvent des reliquaires appelés reliquaire à paperolles. Paperolle est un terme dérivé de papier. Il désigne non seulement la technique, mais également la réalisation en papier. L’appellation papiers roulés est parfois utilisée comme synonyme.

Litre funéraire
Sur les murs qui entourent le chœur, on peut observer une litre seigneuriale ou litre funéraire qui correspond à une ornementation de l’église réalisée lors des funérailles d’un seigneur. Cette litre a probablement été recouverte d’un badigeon mais on peut encore observer une représentation d’armes seigneuriales


Une litre funéraire est une bande noire avec les armes du seigneur du lieu, peinte sur les murs de l’église lors de sa mort.

Cette ornementation de l’église était réalisée à l’occasion des funérailles d’une personnalité. Elle consistait en une bande noire peinte sur les murs extérieurs ou intérieurs de l’église ou du bâtiment religieux où se déroulait la messe d’enterrement. Cette bande noire placée en hauteur s’agrémentait de représentations du défunt et le cas échéant de ses armoiries.

La litre funéraire pouvait faire le tour de tout l’édifice. De nature provisoire, peu de litres ont subsisté. La peinture pouvait être remplacée par une litre temporaire en tissu posée lors des obsèques d’un privilégié. La litre pouvait aussi se limiter à la chapelle intérieure d’une église. Il était défendu de placer des litres sur les images saintes et sur les croix de consécration.

Vierge à l’Enfant Jésus en marbre de Nonette

Fresque de la Chapelle Nord

Cette fresque, reproduite au Palais de Chaillot à Paris, représente le Seigneur de Saint-Floret, Jehan de Bellenaves, présentant son épouse et ses 4 enfants à la Viege Marie et à l’Enfant Jésus par l’intermédiaire de Saint-Jean Baptiste.

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Peinture murale extérieure de la chapelle peinture-exterieur-eglise

Tombes rupestres
Des tombes anthropomorphes creusées dans le granit à l’époque mérovingienne.
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Ossuaire
La présence d’un ossuaire dont le puits pourrait remonter au Ier siècle de notre ère prouvent que l’homme sut très tôt reconnaître en ce site un lieu favorable à son implantation.
Ce n’est qu’au Moyen Âge qu’une forteresse fut érigée dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. Du haut de la butte de Chastel on peut admirer les sommets du massif du Sancy

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Le Village de Saint-Floret

Village développé au pied de son château, possession avant 1225 des dauphins d’Auvergne. Saint Floret se nommait Roche la Couze pendant la Révolution, en raison du verrou rocheux formé par les deux éperons qui dominent la Couze Pavin, petite rivière qui traverse le village.
Plusieurs passerelles réunissent les deux rives de la rivière, ainsi que le vieux pont de la Pède (XVème siècle) dont l’unique arche porte en son milieu un oratoire abritant une vierge en majesté, romane polychrome(XIIIe). Lors du bombardement du village par l’aviation allemande, en 1944, la seule bombe qui n’explosa pas fut celle qui tomba sous ce pont.
Un pont d’architecture différente jouxte le pont miraculé permettant aux automobilistes de franchir la Couze pour monter au rocher de Castel

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Le Château de Saint-Floret

Adossé aux rochers, le château du XIIIe siècle.
Son donjon renferme une salle voûtée de style gothique qui servit de temple aux protestants au XVIIe siècle. Sur les murs nord et sud de la salle, des fresques remarquables peintes au XIVe siècle racontent l’histoire du roman de Tristan et Iseut.
L’édification du château est datée du XIIIème siècle. En 1225, le comte de Clermont offre le domaine de Saint-Floret à un de ses fidèles compagnons. Il lui demande d’y construire une forteresse et d’assurer la sécurité du pays.
Au XIVème siècle, un de ses successeurs fait construire une magnifique salle gothique de 9,6 m de côté, bardée de douze nervures et d’une clef de voûte représentant un soleil à face humaine. Vers 1370, une quarantaine de fresques représentant l’œuvre de Tristan sont peintes en l’honneur de la venue du duc de Berry. Treize subsistent encore aujourd’hui.
Une deuxième salle est ouverte au public depuis 2011. Une magnifique charpente et un reste de sol carrelé d’époque sont à admirer.
Depuis 2011, vous pouvez découvrir le point de vue panoramique du Donjon du Château.

Du dernier château fort construit au XIIIème siècle et démantelé par Richelieu, il ne subsiste que le donjon. Cette tour ronde ainsi que le corps de logis érigé un siècle plus tard se visitent pendant la saison estivale (de juin à octobre) et sur rendez-vous en dehors de la période estivale.

L’édification de ce château sur la rive gauche de la Couze favorisa certainement l’essor du village. La clémence du climat a permis le développement de la culture d’arbres fruitiers (principalement des pommiers) le long de la rivière et de la vigne le long des pentes opposées de la vallée.

La 2ème salle du château est ouverte depuis 2011 et vous pouvez découvrir le point de vue panoramique du Donjon du Château

Sites naturels et panoramiques

Sites naturels
Source minérale de la tête de lion

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A quelques kilomètres à l’Ouest du bourg, vous trouverez une aire de pique-nique et un parking. Après avoir pris connaissance du site, il vous suffit alors de franchir le pont de Ribeyre qui enjambe la Couze Pavin pour parvenir en dix minutes de marche au griffon*.

 *Le griffon est l’émergence d’une source thermale, l’aboutissement du circuit souterrain dont il est en général le seul point observable.
Les eaux proviennent d’eaux d’infiltration qui descendent dans le sous sol et qui au contact des chambres volcaniques récentes se sont réchauffées et se chargent de gaz carbonique. Le parcours est long pour venir des entrailles de la terre d’où leur température élevée et leur forte minéralisation
Curiosités naturelles, ces sources thermo minérales se distinguent par un phénomène géologique appelé localement “Le volcan”..
De toutes nos provinces, l’Auvergne est la mieux pourvue en sources minérales et thermales.


Griffon de la source Tête de Lion par el_lobo54

Des 600 sources minérales qu’on trouve en Auvergne, c’est sans conteste celle de Saint-Floret qui est la plus impressionnante. La plus spectaculaire de ses particularités provient de sa forme due à la minéralisation de l’eau. La “Tête de Lion” est en effet constituée d’une roche appelée travertin résultant du dépôt continuel de calcaire charrié par l’eau.

De nombreuses sources se trouvent le long de la départementale entre Saint-Floret et Saurier. Parmi ces sources, deux ont été captées et donnent une eau très ferrugineuse.

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– Chemin pour y accéder

La Grotte des fées ou grotte « au gros ventre »

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Sources minérales, aux eaux froides, acidulées qui avaient la réputation de combattre les maladies des intestins des enfants. Tradition liée à cette grotte : l’épreuve du linge mouillé. On venait y laver les enfants malades. Après les ablutions, on lançait le linge mouillé au plafond contre la voûte de la grotte. S’il restait plaqué au roc, l’enfant allait guérir, s’il retombait, l’enfant était condamné. Ce ne sont que légende….

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Vues panoramiques

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Site panoramique du Chastel
Avec vue sur le Village et toute la Vallée de la Couze Pavin, du Sancy à Issoire. Point de vue unique sur la Vallée.

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Face à vous, vous découvrez les massifs du Sancy et derrière vous toute la vallée jusqu’à Issoire, en apercevant les villages de Saint-Vincent, Saint-Cirgues, Chidrac, Pardines, Meilhaud, Perrier et Issoire.

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Site panoramique du Château

Vue sur tout le Village
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En quelques chiffres

Extrait de l’Etude sur les Forts Villageois du Puy-de-Dôme, commanditée par la DRAC Auvergne et élaborée par Christine Charbonnel, architecte-archéologue 2010-2011

Population
 728 habitants en 1806
545 en 1886,
276 en 1968,
219 en 1982
259 en 1990,
248 en 1999,
264 en 2006
282 en 2010

 Surface : 1216 hectares

 Altitude moyenne : 503 m

La Commune
A l’écart des grandes voies de communication, la commune est desservie par deux itinéraires principaux qui la relient à l’autoroute A75 et, de là, à Clermont- Ferrand (38kms) et Issoire (12kms).

Les 1216 hectares du territoire communal s’étendent à l’ouest et au sud du bourg, sur un relief mouvementé qui a influencé l’implantation du bâti : excepté le bourg, créé pour des raisons militaires dans la vallée, les hameaux se dispersent sur des reliefs plus propices.

Le bourg reste le principal pôle d’habitat : en fond de gorge, il s’étire dans la vallée creusée par la Couze Pavin, empruntée par la départementale D26 : la rivière et la route constituent l’épine dorsale du bâti, dominé par la présence d’un ensemble castral juché sur éperon.

Depuis 1990, la population se maintient aux alentours de 260 habitants et a connu, depuis 2006, une nette embellie due à la construction d’habitat pavillonnaire,implanté en dehors du village. Saint-Floret s’inscrit dans la série de forts qui ont été créés tout au long de la vallée de la Couze : Saurier (à 5,5kms en amont), Saint-Vincent(2,5kms), Chidrac(3,5kms), Meilhaud (5kms), en aval et Pardines, en position de relief sur la vallée, à 7kms à l’est.

Le Fort de Saint-Floret

Extrait de l’Etude sur les Forts Villageois du Puy-de-Dôme, commanditée par la DRAC Auvergne et élaborée par Christine Charbonnel, architecte-archéologue 2010-2011

Structure du fort
Une représentation du village est conservée dans l’Armorial de Guillaume Revel .
La vue, prise depuis le site du Chastel et les plans cadastraux, permettent de détailler et de restituer sommairement la structure du village :

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 l’enceinte castrale, composée d’un mur couronné de meneaux, enferme un
donjon circulaire coiffé de hourds en bois et d’un toit conique, ainsi qu’un bâtiment résidentiel, édifié dans l’angle de la basse-cour.

Le parement occidental du rempart est flanqué de deux tours, l’une crénelée, l’autre coiffée d’un toit conique.

Une troisième, également crénelée, est perceptible derrière l’église, elle correspond vraisemblablement à une défense renforcée de l’enceinte dans sa partie basse.

Le rempart, non représenté en 1821, subsiste actuellement comme mur de soutènement de la terrasse supérieure, un grand bâtiment, de plan quadrangulaire et percé d’une grande baie à remplage gothique représente le château du 14ème siècle.

Edifié contre le parement extérieur de l’enceinte, il a conservé ses deux niveaux voûtés et une partie des peintures à fresques qui ornaient la salle d’apparat au niveau inférieur.

Un quartier du village s’agglomère autour de l’église dont on devine le clocher.
Il est dissocié des autres secteurs par l’alignement des façades, qui se retourne en direction du nord (l’actuelle rue des Chantoux) et forme une enceinte sommaire.

Un bief , franchissable par une passerelle en bois, souligne le tracé sud de l’enceinte.

Une porte (donne accès au quartier, en face du pont d’origine médiévale qui enjambe la Couze.

Le bief est actuellement recouvert mais il apparaît ponctuellement, à côté de la porte, où il alimente un lavoir.

La croix qui ornait le parapet du pont a été remplacée par un petit oratoire abritant une statue reliquaire d’origine romane.

Un faubourg ouvert, protégé des crues par un mur, s’allonge à l’ouest, le long de la rivière. Il abrite deux grandes maisons ouvertes par des croisées : l’une d’elles servait encore de mairie au début du 20ème siècle. Elle a été détruite et reconstruite après 1944.

La représentation partielle d’une roue évoque la présence, à l’est, d’un moulin, alimenté par le bief.

L’enceinte du fort enferme un quartier dense, constitué, au milieu du 15ème siècle, de maisons couvertes en tuile, pour la plupart dotées de cheminées et de fenêtres à croisée.

La «topographie, rapprochée de la clause relative au guet dans l’hommage du début du 17ème siècle (…), donne à penser que l’enceinte était celle d’une grande basse-cour aménagée par le seigneur, qui assurait ainsi la défense de
l’ensemble du village»*.

Le quartier conserve actuellement de nombreux éléments architecturaux (encadrements d’ouverture, …) qui évoquent l’état du fort tel qu’on l’imagine au 15ème siècle, avec ses maisons resserrées. Aucune trace de loges éventuelles n’est reconnaissable.

Etat de conservation du bâti
Depuis le bombardement de juin 1944, le secteur nord-ouest du fort a été détruit et abandonné. Il constitue une zone de taillis, ponctuée çà et là, par les derniers vestiges des anciennes constructions : ruines plus ou moins hautes et pans de murs utilisés comme soutènements des terrasses.

Le bâti du fort qui a survécu est généralement occupé ou utilisé ; il est, de ce fait, bien entretenu mais quelques bâtiments souffrent d’un certain «laissez-aller» et donnent les signes précurseurs de dégradation, au niveau de la toiture, de l’enduit ou des menuiseries.

Compte-tenu de son caractère historique et du label «Plus beau village de France» , le bâti traditionnel, et celui du fort en particulier, demande des attentions particulières notamment au niveau du choix des matériaux, de l’ aspect des façades et des toitures, très perceptibles depuis les terrasses du château.

Intérêt historique et architectural du bâti
Héritier de plusieurs siècles d’évolution, le bâti du fort se présente comme la juxtaposition de constructions d’époques différentes, généralement de grande qualité.

En complément des monuments (château, église), plusieurs constructions (maisons de bourg, ruines- en rouge sur le plan) ou de simples murs présentent, grâce aux éléments architecturaux conservés dans les façades, un intérêt historique majeur.
Une protection, visant à interdire leur démolition ou leur transformation
doit être assurée.
Une partie importante du bâti correspond à des constructions traditionnelles bien conservées et représentatives de l’évolution de l’architecture dans les contextes ruraux comme celui de Saint-Floret.
Au même titre que les précédentes, elles méritent une attention particulière, notamment dans le traitement des façades, des couvertures et des menuiseries, de manière à garantir la pérennité de leur valeur patrimoniale.
D’autres ont subi des transformations importantes mais réversibles (choix de matériaux, couleurs, aspects) qui pourront être corrigées à l’occasion de futurs travaux.
Un dernier groupe rassemble des constructions récentes, qui ont introduit, au sein même du noyau ancien, des modèles de type pavillonnaire ou des volumes inadaptés au contexte. Leur présence dénature le site et leur prolifération doit être rigoureusement évitée.

Avenir du fort
Avec la protection au titre des Monuments historiques du château et son label «Plus beau village de France», la commune de Saint-Floret dispose d’atouts importants pour la sauvegarde et la valorisation de son patrimoine.

Il apparaît cependant que la réglementation actuelle et ses modalités d’application, très lourdes, gagneraient à être précisées par la mise en place d’une AMVAP (Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) outil pédagogique permettant de clarifier, auprès des habitants et des futurs pétitionnaires, les «règles du jeu» applicables dans un contexte tel que celui du village, et du fort en particulier.

Le secteur des ruines
Au pied du château en perception directe depuis les terrasses, le secteur de l’ancien fort, à demi ruiné, constitue l’un des principaux «points noirs» du village et un danger pour les promeneurs (une partie est actuellement
interdite d’accès).

Les élus, conscients que ce secteur représente aussi un potentiel remarquable, ont décidé en 2009, la mise en place d’une Zone d’Aménagement Différé et acquis, depuis, la presque totalité des parcelles.

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 Cette Z.A.D. couvre l’ensemble des parcelles du fort qui ont été abandonnées depuis leur bombardement en 1944. Elle englobe également une partie du quartier voisin (existant au milieu du 15ème siècle) et des équipements publics (salle des fêtes-pôle d’information touristique).

Une étude a été réalisée en 2010 pour que la commune puisse établir un programme d’opérations réalisables sur les cinq prochaines années. La priorité est donnée au secteur du fort, avec un projet visant à revitaliser et à valoriser les ruines et les terrasses, par des aménagements sensibles, permettant de sauvegarder les constructions les mieux conservées et de créer des lieux d’animation, ouverts aux habitants et aux touristes.

La surface conséquente et les espaces diversifiés (ruines, terrasses, ruelles, chemins) offrent de multiples possibilités qui doivent être organisées en un programme cohérent, réalisable en plusieurs phases mais à entreprendre d’urgence.

L’étude s’est concrétisée, en octobre 2010, par le dépôt de demandes de subventions (Région, Département, Europe).

Après l’octroi de ces subventions, la première phase de travaux devrait débuter en 2011, par le confortement des ruines, le nettoyage général et la sécurisation du site.

Origine de Saint-Floret

Extrait de l’Etude sur les Forts Villageois du Puy-de-Dôme, commanditée par la DRAC Auvergne et élaborée par Christine Charbonnel, architecte-archéologue. 2010-2011

Historique du Village
La première occupation du site s’est développée sur le site du Chastel, dont la valeur militaire a été reconnue et utilisée dès la protohistoire et jusqu’au moyen âge. La première mention, qui apparaît à la fin du 13ème siècle (Saint-Flour le Chastel -1293), fait référence à l’église primitive devenue, dans le courant du siècle, le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Chantoin.

En 1225, les comtes Dauphins, qui la tiennent en fief du capétien, cèdent la seigneurie à René de Champeix qui en prend le nom. Elle reste dans les biens de ses successeurs qui entreprennent la construction d’un nouveau château sur un site d’éperon au confluent de la Couze et de son ruisseau affluent, le Lard : en 1269, Jambert de Saint-Floret et ses deux frères rendent hommage à Robert II pour «le château, le village et tout ce qu’ils possédaient dans la paroisse et au Chastel»*. Une chapelle (mentionnée en 1292) est également édifiée à proximité.

Au 13è siècle, suite à des alliances, la seigneurie se retrouve aux mains du seigneur du Crest puis, à partir de la deuxième moitié du 14ème siècle devient propriété de la famille de Jehan.

Un nouveau château, plus résidentiel, est construit au 14ème siècle en contre-bas de la première enceinte ; il donne naissance au village qui se développe à ses pieds et de part et d’autre d’un pont construit sur la rivière.

En 1606 la seigneurie consiste «en un château-fort assis sur un rocher, non entouré de fossés et (le seigneur y a droit) de guet et de garde en temps d’éminent péril avec droit de capitainerie et de haute, moyenne et basse justice. Une telle organisation donne à penser que la défense du groupe seigneurial et du village était restée entièrement entre les mains du seigneur.

En 1676 la terre de Saint-Floret, entre dans les possessions de la puissante famille d’Allègre, propriétaire des seigneuries voisines de Meilhaud et Tourzel.

Elle en sort en 1751 au profit de Louis-Emmanuel, marquis de Tourzel, dont l’héritier, Charles-Louis-Yves sera le dernier seigneur de Saint-Floret en 1790.

Au 18ème siècle, elle est déclarée être «un fort mauvais terrain» mais les visites pastorales de 1751 et 1782 révèlent la présence d’environ 500 communiants et celle d’une école pour filles.

A la fin du siècle, une école de garçons est venue la compléter et, en 1796-1797, la commune est la seule du canton à posséder deux écoles, d’environ 20 élèves chacune.

Petite commune rurale, Saint-Floret traverse le temps sans évênement majeur jusqu’en 1944 : En représailles contre l’attaque d’une colonne militaire, les Allemands bombardent le village le 30 juin 1944. Une grande partie du bourg ancien, et notamment du fort, est détruite et ne sera plus occupée.

Châteaux – Eglise – Chapelle et Site archéologique du Chastel

  • Le Château de Saint-Floret
    Adossé aux rochers, le château du XIIIe siècle.
    L’édification de ce château sur la rive gauche de la Couze favorisa certainement l’essor du village. La clémence du climat a permis le développement de la culture d’arbres fruitiers (principalement des pommiers) le long de la rivière et de la vigne le long des pentes opposées de la vallée.

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    L’édification du château est datée du XIIIème siècle. En 1225, le comte de Clermont offre le domaine de Saint-Floret à un de ses fidèles compagnons. Il lui demande d’y construire une forteresse et d’assurer la sécurité du pays.
    Au XIVème siècle, un de ses successeurs fait construire une magnifique salle gothique de 9,6 m de côté, bardée de douze nervures et d’une clef de voûte représentant un soleil à face humaine. Vers 1370, une quarantaine de fresques représentant la légende de Tristan et Iseult sont peintes en l’honneur de la venue du duc de Berry. Treize subsistent encore aujourd’hui.

    La 2ème salle du château est ouverte depuis 2011. Dans cette salle une magnifique charpente est à découvrir, ainsi que des restes de carrelages qui datent de l’origine du château.Vous pouvez accéder au Donjon pour un escalier sécurisé et découvrir le point de vue panoramique qui s’offre sur le Village de Saint-Floret.

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    Du dernier château fort construit au XIIIème siècle et démantelé par Richelieu, il ne subsiste que le donjon. Cette tour ronde ainsi que le corps de logis érigé un siècle plus tard se visitent pendant la saison estivale (de juin à octobre) et sur rendez-vous en dehors de la période estivale.
    Prendre RV à la Mairie de Saint-Floret pour visites guidées.

  • L’Eglise de Saint-Floret
    Du XVIIIème Siècle, sa façade en pan de mur supporte un clocher du XIXème Siècle. Le mobilier baroque est de la même époque.eglise-du-village
  • Le Chastel (castellum)

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    Le site du Chastel domine le Village. La chapelle du XIIe et XIIIe siècle, avec son clocher du XVIe, est entourée du cimetière de la commune.- Site archéologique unique avec des tombes rupestres anthropomorphes du Haut Moyen Age, dominée par un ossuaire à forme pyramidale et une chapelle du XIIe et XIIIe.

  • La Chapelle
    Une église se dresse au milieu du site. Elle se compose d’une nef sans collatéraux et d’un cœur rectangulaire. D’époque Romane XIIème Siècle, sa couverture est en lauzes.
    Une peinture murale de la chapelle nord, construite au XIVe siècle, met en scène ce seigneur et sa famille : Saint Jean-Baptiste les présente à la Vierge et à l’Enfant Jésus. Cette peinture est représentée au Palais de Chaillot.

    À l’entrée de la sacristie, une Vierge à l’enfant du XIVe siècle en marbre de Nonette montre Jésus caressant un oiseau de son pied.
    D’autres merveilles peuvent être contemplées à l’intérieur de l’Eglise (les peintures des mûrs, une litre funéraire, une paperolle, un autel 17e, style gothique flamboyant, œuvre des compagnons).

  • Tombes rupestres
    Des tombes anthropomorphes creusées dans le granit à l’époque mérovingienne et la présence d’un ossuaire dont le puits pourrait remonter au Ier siècle de notre ère prouvent que l’homme sut très tôt reconnaître en ce site un lieu favorable à son implantation.

  • Site archéologique du Chastel Autrefois y jouxtait l’habitat primitif ; des récoltes de surface effectuées en 1977 ont permis de trouver à fleur de terre des tessons de céramique néolithique, chalcolithique, hallstattienne, des différentes époques de la Tène, gallo-romains, paléochrétiens et médiévaux. Des villas gallo-romaines étaient implantées dans un secteur agraire, plus au sud. Sur le haut de la butte, un castellum, nom populaire de castrum fut édifié au moment des grandes invasions, en particulier des Wisigoths. Une fouille effectuée dans une allée jouxtant l’église, a permis de trouver des pierres sèches qui servaient certainement de soubassement aux pieux.

  • Ossuaire
    Au sommet de la butte domine l’ossarium ou ossuaire. Il c ouvre un puits de plus de 5 mètres de profondeur, comblé par des ossements. Le bâtiment de forme pyramidale date du IXème siècle, mais l’endroit lui-même à une origine plus ancienne qui pourrait remonter au 1er siècle.

    Ce n’est qu’au Moyen Âge qu’une forteresse fut érigée dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. Du haut de la butte de Chastel on peut admirer les sommets du massif du Sancy.

  • Le château de Rambaud
    Vestiges médiévaux assez importants, le château de Rambaud est situé à 1 kilomètre de Saint-Floret, près de la fontaine « la tête de lion ».
    Il est assis au sommet d’une arête rocheuse abrupte, sur la rive droite de la Couze Pavin.
    Il a été élevé, comme le château de Saint-Floret, par les Dauphins d’Auvergne.

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    Bien que peu de vestiges ne subsistent du château de Rambaud, certains détails nous permettent de penser qu’il devait s’agir d’une petite forteresse, qui pouvait de plus communiquer par signaux avec la garnison du château de Saint-Floret, mais aussi celle de château du Creste.
    Un premier bâtiment rectangulaire mesurant hors œuvre plus de 10 m de large et près de 16 m de long occupait la totalité du sommet de l’arête rocheuse. Il est flanqué au sud, d’une tour semi-circulaire assez massive contre laquelle apparaissent les bases d’une seconde tour circulaire d’un diamètre inférieur.

    L’unique pan de mur qui ait résisté aux déprédations du temps, s’élève à l’extrémité sud-ouest du site. D’une épaisseur d’1,10 m, il est essentiellement composé de moellons de nature volcanique, probablement extraits de la coulée d’Orphanges située juste au-dessus de Rambaud, mêlés dans de moindres proportions à des moellons de granit, roche qui compose le substratum du site même, et de calcaire.

    Le premier niveau, aveugle était vraisemblablement une voûté. Au-dessus devait se trouver une première salle qui, elle, possédait deux ouvertures surmontées d’arcs de décharge. Le troisième niveau était, quant à lui, percé en son centre d’une haute archère cruciforme.

    Poste militaire, occupant une position stratégique, le fortin de Rambaud n’a pas, comme le château de Saint-Floret, attiré les populations environnantes. Une seule maison a été érigée à ses abords. En effet le site, d’une part, ne permettait pas l’implantation d’un village et de plus ce dernier, contrairement au château de Saint-Floret, ne devait pas être habité en permanence, mais pouvait, en cas de nécessité, abriter une petite garnison.